En 1972, avec son premier album, Arthur Verocai fusionne le tropicália avec le folk et le funk, portant ces métissages dans un espace-temps indéfinissable. Les arrangements oniriques, qui combinent instrumentations organiques et touches électroniques lo-fi, sont denses et immersifs, notamment grâce à une section de 20 cordes et à des solos d’inspiration jazz. Son approche figurée, subtilement subversive, lui permet d’éviter la censure, de rigueur au Brésil pendant la dictature militaire.